Quels sont les frais relatifs à une assurance vie ?
Pour fructifier un capital, il est possible d’opter pour différentes solutions telles que la souscription à une assurance vie. Si ce dernier est nettement plus intéressant que les livrets et moins risqué que les investissements sur les marchés financiers, il a un coût. Pour souscrire une assurance vie, vous devez vous acquitter d’un certain nombre de frais.
Table des matières
Les différents frais relatifs à une assurance vie
Frais d’adhésion à une assurance vie
Les frais d’adhésion peuvent aussi être appelés frais de dossier. Ils ne sont pas toujours présents sur les contrats d’assurance vie. Ils peuvent être inhérents aux contrats qui sont commercialisés par les associations d’épargnants. On peut trouver l’AGIPI ou Association d’assurés pour la Retraite, l’Épargne, la Prévoyance et la Santé, ou également l’AFER ou Association Française d’Épargne et de Retraite.
Cependant, il faut savoir que ces frais ne sont pas très élevés. Ils ne représentent que quelques dizaines d’euros. Pour devenir membre de l’association, et bénéficier d’un accès aux produits d’épargne, il faut payer cette cotisation.
Frais de versement
Les frais de versement sont aussi appelés frais sur versement. Ils désignent les frais d’entrée chez la plupart des assureurs. Chaque fois que l’épargnant effectue un versement d’argent sur son compte, des frais y sont appliqués directement. Ces montants sont utilisés pour rémunérer l’assureur.
Les frais de versement peuvent être présentés sous forme de pourcentage. Il ne faut pas que ces montants dépassent les 5 % par an. Cette somme est déduite de l’argent qui est investi par l’épargnant.
À titre d’exemple, pour un investissement s’élevant à 1000 euros, et que le contrat prévoit 3 % de frais de versement, le montant du versement net est alors de 970 euros. C’est cette somme qui se retrouve sur les supports d’investissement.
Les frais de versement peuvent avoir un impact important, même dans un contexte de taux bas.
La plupart des contrats qui sont distribués par les conseillers en gestion de patrimoine et par les banques prévoient ce type de frais. Lors de la souscription d’un contrat, l’épargnant peut essayer d’effectuer des négociations, surtout si les montants de l’investissement sont importants.
La majorité des assurances vie qui sont commercialisées par les banques en ligne et les courtiers en ligne ne demandent pas de frais de versement.
Le prélèvement de frais précomptés est une pratique qui est illégale. Certains contrats prévoyaient ce type de frais par le passé. Dans ce type de cas, le contrat prévoit que les premiers versements sont en totalité considérés comme des frais précomptés (souvent les deux premières années). Les années suivantes sont ensuite considérées comme des versements bruts, avec aucun prélèvement de frais. Le désavantage est que si l’épargnant décide de rompre son contrat avant les deux années, les versements qu’il a effectués sont considérés comme nuls.
Frais d’arbitrage
Lorsqu’il y a une modification sur la répartition interne du portefeuille, l’assurance vie effectue le prélèvement des frais d’arbitrage. Cela survient suite à la vente des parts d’un fonds A pour pouvoir acheter un fonds B par exemple. Le montant des frais peut être différent, en fonction des contrats. Il peut s’agir d’un arbitrage automatique ou d’un arbitrage qui est demandé par le souscripteur sur son interface en ligne.
Arbitrages automatiques
Les options de gestion (rééquilibrage automatique, sécurisation des plus-values, dynamisation des moins-values, etc.) permettent d’effectuer la programmation des arbitrages. Ces derniers se déclenchent de manière automatique, en fonction de l’évolution de la valorisation du portefeuille ou d’un fonds.
Ces opérations font l’objet d’une tarification qui est différente de la tarification des arbitrages à la demande.
Arbitrages à la demande
En cas d’arbitrage manuel ou d’arbitrage à la demande, la majorité des contrats web n’occasionnent pas de frais. Les autres distributeurs (associations, CGP, banques, etc.) peuvent le plus souvent prélever des frais d’arbitrage sous forme de pourcentage (en général inférieur à 1 % sur le montant arbitré).
Quel que soit le montant arbitré, les frais d’arbitrage correspondent rarement à un prix fixe par opération. L’investisseur peut réaliser 1 à 3 arbitrages de manière gratuite chaque année auprès d’autres assurances vie. L’épargnant doit effectuer une optimisation de ses opérations quand c’est possible. Il doit alors privilégier les transferts de montants importants.
Les arbitrages manuels qui nécessitent l’intervention d’un conseiller, et qui sont demandés par courrier sont souvent facturés.
Frais de gestion
Les frais de gestion se calculent sur un taux annuel. Ce dernier s’applique sur la valorisation du contrat. Cette somme permet de rémunérer, de manière directe ou indirecte, les distributeurs des contrats, les assureurs et les sociétés de gestion des différents supports. Il est nécessaire de faire la différence entre les frais de gestion des supports en unités de compte et les frais de gestion des fonds en euros.
En ce qui concerne les frais de gestion des unités de compte, les UC peuvent être facturés doublement. La société de gestion commence d’abord par prélever des frais pour sa propre gestion. Ces frais permettent de diminuer la valeur des fonds. Le pourcentage de frais peut être très variable.
En fonction des supports, il peut osciller de quelques dixièmes à plusieurs points de pourcentage. Par rapport à un fonds action, un tracker peut appliquer un moindre niveau de frais s’il ne nécessite que quelques interventions de la part du gestionnaire.
En ce qui concerne les fonds en euros, c’est l’assureur qui s’occupe de gérer le support qui prélève les frais de gestion. Le taux applicable peut osciller entre 0,3 % et 2 % de l’encours qui est au 31 décembre (en totalité). Lorsque le versement des intérêts annuels, ainsi que la communication du rendement annuel sont réalisés net, on peut constater que les frais de gestion des fonds en euros peuvent quasiment passer inaperçus après déduction des frais de gestion.
L’assureur peut aussi prélever des frais qui varient de 0,3 % à plus de 1 % (comme pour les fonds en euros). Le mode de prélèvement de ces frais peut être différent, l’assureur peut ponctionner les frais de réduction en réduisant le nombre de parts. À titre d’exemple, si l’assureur applique 1 % de frais, et que l’épargnant possède 100 parts d’une unité de compte, après le prélèvement, l’investisseur se retrouve avec 99 parts du support.
Frais de transaction
Les frais de transaction sont des frais supplémentaires intervenants lorsque l’investissement de l’épargnant se fait sur les fonds « atypiques » qui peuvent sortir des organismes de placement collectif classiques (OPCVM) ou fonds en euros. Notamment, le prélèvement de ces frais se fait lors des transactions (comme la vente ou l’acquisition) sur les trackers, sur les SCPI, ou sur les titres vifs (actions de sociétés).
Frais de sortie
Au moment de la récupération des fruits de l’investissement de l’épargnant, il peut y avoir d’autres frais qui sont applicables. Ces autres frais peuvent dépendre de l’option de sortie qui est retenue.
Dans le cas où le rachat total ou partiel n’occasionnerait pas de frais de sortie directe, il peut y avoir des fonds euros dynamiques qui prévoient une durée d’investissement minimale. En cas de sortie anticipée, il peut aussi y avoir des pénalités (c’est le cas pour le fond Euro Allocation Long Terme).
Frais de sortie en rente
Des ponctions supplémentaires accompagnent la sortie en rente. Lorsque le capital est transformé en rente viagère, cela peut engendrer des frais de conversion qui sont prélevés sur la totalité de la valeur du portefeuille. Ces frais ne constituent que quelques points de pourcentage. À chaque versement de rente, le montant peut être amputée de frais d’arrérages qui équivaut à quelques points de pourcentage.
Des frais de gestion de rentes (également appelés « sur encours de rente » ou « frais de gestion sur fond de rente ») sont aussi prélevés sur les fonds qui sont affectés par l’assureur lors du paiement des rentes. Ces frais représentent annuellement entre 0,5 % à 1 % du montant des rentes.