Caractériser son entreprise : comment faire ?

Les entreprises sont avant tout une organisation qui contribue à la croissance économique d’un pays. L’Insee donne une définition plus technique de l’entreprise : unité économique juridiquement autonome et qui a pour principale fonction la production de biens ou de services à destination des consommateurs. Aussi bien pour les consommateurs que pour les employés et les entrepreneurs, les entreprises évoluent et ont un impact sur le quotidien de chacun de ces acteurs. Elles ont alors une valeur sociétale importante et doivent trouver leur place dans le secteur où elles sont implantées pour prospérer et rester pérennes. Pour cela, plusieurs paramètres peuvent les caractériser comme leurs clients, leurs chiffres d’affaires, leurs actionnaires, leur type de société, leurs bénéfices ou encore leur nationalité. Ainsi, retrouvez les différents éléments qui vous permettront de caractériser une entreprise et mieux la classifier parmi celles existantes sur le marché.

Dans quel but caractériser une entreprise ?

La caractérisation de votre entreprise ou celles de vos concurrents vous permet de mieux définir votre stratégie de développement. Dans ce cadre, vous serez amené à déterminer vos objectifs économiques et organisationnels ainsi que les manœuvres adéquates à mettre en place à court, moyen et long terme.

Pour la caractérisation de votre entreprise, il vous faut définir en amont vos ressources, vos forces de même que vos faiblesses. De cette façon, vous agissez correctement sur l’amélioration de vos plans d’action, de la fidélité de vos employés et de leur degré d’implication au sein de l’organisation. Faire une bonne classification de votre activité sur le marché revient également à évaluer votre potentiel à acquérir de nouveaux marchés, d’ouvrir de nouvelles routes commerciales, de créer de nouvelles lignes de produits et de services…

Quels sont les critères qui permettent de distinguer les différents types d’entreprises ?

La taille de l’entreprise

La taille d’une entreprise peut être évaluée sur la base de plusieurs paramètres tels que le capital social, le nombre de salariés, le volume de l’activité professionnelle et le chiffre d’affaires. En France, la loi LME ou Modernisation de l’Économie vous permet de réaliser la classification des entreprises en quatre grandes catégories. À savoir :

• Les micro-entreprises ;
• Les PME ;
• Les ETI ;
• Les GE.

Les microentreprises

La TPE (Très Petite Entreprise), plus connue sous l’appellation microentreprise, est la plus petite forme de société. Les micro-entreprises sont généralement constituées de 10 salariés au plus et comptent un dirigeant principal qui est le seul qualifié à prendre la majorité des décisions importantes. Les TPE regroupent également en compte les entreprises sans salariés ou auto-entreprises.

Le chiffre d’affaires annuel (CA) des micro-entreprises est plafonné à 2 millions d’euros. Au-delà de ce seuil, elles sont caractérisées de PME. Dans la majorité des cas, ce sont les indépendants, les commerçants ou les restaurateurs dont l’activité ne peut dépasser ce seuil qui exercent en TPE.

Les PME

Il est dit PME ou Petite et Moyenne Entreprise, toute entreprise comportant un nombre de salariés compris entre 10 et 249. Les entreprises dans la catégorie PME génèrent un chiffre d’affaires annuel se trouvant entre 2 et 50 millions d’euros.

Les ETI

Une ETI, définie par Entreprise de Taille Intermédiaire, compte entre 250 et 4999 salariés. Les ETI produisent un chiffre d’affaires annuel situé entre 50 millions et 1 milliard 500 millions d’euros.

Les GE

Les GE ou Grandes Entreprises regroupent les entreprises exclues de chacune des catégories précitées. En effet, une GE n’admet aucun seuil en matière de chiffre d’affaires ni de nombre de salariés. Toute entreprise du CAC 40 entre dans cette catégorie. Les grandes entreprises peuvent aussi bien être des structures privées que publiques.

Quant aux organisations de la société civile, leur taille est déterminée en fonction du nombre d’actions réalisées.

Le statut juridique

Le statut juridique définit le cadre légal dans lequel l’entreprise exerce son activité économique. Les conditions qui régissent le fonctionnement diffèrent d’un statut à l’autre selon que l’entité morale soit une entreprise industrielle ou une société (SARL, SA, SAS, SNC, EURL, etc.).

Le secteur d’activité de l’entreprise

Une entreprise peut exercer son activité sur le secteur de son choix qui est divisé en quatre groupes majeurs. Il existe :

• Le secteur primaire qui regroupe les activités relevant de l’agriculture, la sylviculture, la pêche et l’aquaculture. Ce secteur puise directement dans les ressources naturelles ;
• Le secteur secondaire qui compte toutes les activités relatives à l’industrie lourde et la transformation de la matière (chimie, sidérurgie, etc.) de même que les travaux publics. Il produit entre autres les biens manufacturés et autres produits transformés ;
• Le secteur tertiaire qui existe au nom de l’industrie des services. Les activités qui y sont associées sont le commerce, la banque, les assurances, le tourisme, les transports, les services en tous genres ;
• Le secteur quaternaire qui comprend les activités intellectuelles dont la plupart sont associées au domaine de l’économie, de l’informatique, de la communication, de l’information, notamment de la recherche et des nouvelles technologies.

Le domaine d’intervention de l’entreprise

Le domaine d’intervention ou champ d’action se réfère aux moyens que l’entreprise utilise pour développer son activité. Cela renvoie notamment aux nombres d’activités économiques, aux segments de marchés, au type de produits et au champ géographique de la structure qui peut être au niveau local, régional, national ou bien international.

Les différentes ressources de l’entreprise

Les ressources constituent les actifs de l’entreprise. Ces moyens dont elle dispose et qui lui permettent d’atteindre l’ensemble de ses objectifs commerciaux.

• Les ressources financières sont le nerf de l’entreprise et qu’elle utilise pour toutes ses activités telles que l’achat de matières premières, le paiement des salaires, etc. Les ressources financières peuvent découler du capital social ou des actions, des emprunts bancaires, des bénéfices non distribués, des emprunts obligataires, des subventions de l’État ;
• Les ressources humaines déterminent le fonctionnement de toute entreprise. Sans capital humain, elle ne peut ni être performante ni réussir son activité ;
• Les ressources matérielles, ce sont les outils de production permettant à une entreprise d’atteindre ses objectifs commerciaux. Cela renvoie notamment aux machines, aux véhicules, aux équipements, aux biens immobiliers, etc.
• Les ressources immatérielles se réfèrent aux actifs intangibles dont dispose l’entreprise. À titre d’exemple, les ressources immatérielles sont l’image de marque, les brevets, le savoir-faire, etc.

Finalité et Responsabilité Sociétale de l’Entreprise

La finalité représente la raison d’être de toutes entreprises. En effet, elle détermine le but qu’elles doivent atteindre et justifie leur existence. Peu importe sa taille ou son secteur d’activité, sa finalité est de générer des profits.