Qu’est-ce qu’un robot collaboratif ? À quoi sert-il ?
La production industrielle actuelle connait un essor important grâce à l’intégration de techniques innovantes. Parmi les raisons de cette forte productivité, nous pouvons citer l’intégration des robots collaboratifs dans le processus de fabrication. Ces machines et ces outils technologiques s’intègrent au paysage industriel et évoluent sur des sites de production à côté des opérateurs humains.
Bien qu’il soit doté d’une intelligence artificielle et réalisé à partir de technologies innovantes, un robot collaboratif requiert une présence humaine sur un espace de travail. Mais qu’est-ce qu’un robot collaboratif ? À quoi sert-il ?
Table des matières
La robotique collaborative : qu’est-ce que c’est ?
Avant de définir un robot collaboratif, il est faut comprendre la signification de la robotique collaborative. Cette dernière privilégie une répartition productive des tâches entre humain et robot sur un même espace de travail. Il ne s’agit pas de remplacer l’humain par les robots, mais de privilégier la collaboration entre l’opérateur robotique et les salariés d’une entreprise. Ainsi, on parle de cobots ou de la robotique collaborative.
Les cobots valorisent les collaborateurs humains en leur permettant de monter en compétences ou en leur attribuant des tâches à plus forte valeur ajoutée. Le système robotique collaboratif offre aux humains et aux robots la possibilité d’utiliser leur force respective. Associé à la puissance, l’endurance, la précision et la constance du robot, la créativité, l’intelligence et la capacité d’adaptation d’un humain rendent l’entreprise plus productive. La robotique collaborative profite également de l’habileté de résolution des problèmes de l’humain.
Un robot collaboratif : de quoi s’agit-il ?
Connus sous le nom de cobots, les robots collaboratifs diffèrent de la robotique industrielle traditionnelle. Ils sont conçus pour s’adapter à un environnement de travail complexe et dangereux pour ainsi libérer les opérateurs des tâches répétitives. Ils ne profitent pas d’une enceinte de protection et s’intègrent à la même chaîne de fabrication que les travailleurs humains. Cette interaction peut se présenter sous différentes formes telles que :
- Le partage d’espace de travail : l’humain et le robot réalisent de tâches différentes dans un même espace.
- La collaboration directe : le robot et l’opérateur travaillent de manière simultanée pour la réalisation d’une tâche commune.
- Et la collaboration indirecte : l’humain et le robot travaillent à tour de rôle pour réaliser la même tâche.
En général, les robots collaboratifs adoptent une forme manipulable avec un cadre léger, des bords arrondis et souples.
Un robot collaboratif : à quoi sert-il ?
Dans de nombreux cas, le cobot industriel prend la forme d’un bras robotisé et articulé, capable de visser, frapper ou souder. Il peut saisir des objets de très petites dimensions, les manipuler dans toutes les direction en contournant des obstacles. Ainsi, l’intégration d’un robot collaboratif permet la réalisation des tâches complexes ne pouvant pas être entièrement automatisées.
Le robot collaboratif a été créé pour assister l’opérateur dans les tâches répétitives et fastidieuses. Le travailleur réalise alors son travail avec plus d’efficacité, de concentration et d’ergonomie. Ainsi, le robot limite les risques de troubles musculo-squelettiques tout en contribuant au bon développement des industries. L’humain commet des erreurs, mais en optant pour des solutions automatisées sous forme de cobots, il optimise les ressources de l’entreprise.
Robot collaboratif : les normes de sécurité ?
Les conditions d’intégration des robots industriels traditionnels restent applicables aux robots collaboratifs. Pour assurer la sécurité au sein d’une entreprise, il convient de maîtriser les fonctionnements du cobot.
La norme de sécurité ISO 10218 et la spécification technique RIA TS 15066 définissent la sécurité et la performance du robot. Pour la sureté de l’environnement de travail industriel, le cobot doit répondre à la norme ISO/TS 15066 :2016. Dans le but de prévenir les risques professionnels, cette dernière réglemente les conditions de coopération entre les opérateurs et les robots collaboratifs. Certaines administrations ont également inclus des exigences relatives à l’usage des robots collaboratifs dans leur législation sur la sécurité et la santé au travail.
Pourquoi intégrer des robots collaboratifs dans la production ?
Des robots pour plus de flexibilité et de sécurité
L’utilisation des robots collaboratifs apporte à une entreprise la flexibilité, l’agilité et la performance. Cette option privilégie la répartition productive des tâches entre le robot et l’opérateur. De plus, les cobots minimisent les risques d’accidents et de blessures sur le lieu de travail.
Des robots simples et efficaces
La simplicité de programmation fait de cet outil un élément simple à utiliser. Pour un opérateur de machine-outil, une journée de formation suffit pour programmer un cobot. Intelligent, le robot apprend par le geste : il suffit d’effectuer une tâche en déplaçant physiquement son bras aux bons endroits pour qu’il assimile les mouvements à faire.
Outre leur légèreté et leur conception, les fonctions de détection de robots collaboratifs permettent d’éviter tout risque de collisions. Il s’agit d’une programmation intuitive qui facilite le déplacement du robot suivant l’activité de l’entreprise. Ces fonctions figurent rarement dans les robots industriels traditionnels, car ils requièrent des cellules de travail fermées.
De l’économie sur le coût de production
Légers, bon marché et flexibles, les cobots répondent aux attentes des PME industrielles. Leur intégration permet de gérer la pénurie de main-d’œuvre et l’absentéisme, tout en valorisant le travail des opérateurs.
Les projets de déploiement de cobots dégagent des retours sur investissement (ROI) relativement courts, compris entre 6 et 12 mois. L’utilisation du robot constitue une solution accessible aux entreprises désireuses d’optimiser leur productivité.
Le marché mondial des robots collaboratifs
Le marché des robots collaboratifs est en cours d’évolution. Selon le cabinet d’études BIS Research, le prix d’achat de la cobotique passe de 284 millions de dollars à plus de cinq milliards entre 2017 et 2023. Durant cette période, 9 000 cobots ont été vendus dans le monde, soit 80 % de plus qu’en 2016. En 2025, ce marché pourrait générer un chiffre d’affaires supérieur à six milliards de dollars pour atteindre huit milliards de dollars en 2030.
Moins chère et plus légère qu’un robot articulé, un robot collaboratif est devenu une alternative dans les industries automobiles, du bâtiment, de l’agroalimentaire ou de la santé. Il est nécessaire pour l’assistance des personnes âgées, l’utilisation des produits potentiellement toxiques et les opérations de grande précision.