Quelles solutions pour les artisans pour remédier à leur situation économique?
Aujourd’hui, plusieurs secteurs d’activité subissent de plein fouet les conséquences de la crise. En France, l’artisanat fait partie des secteurs les plus touchés. Quand on sait que ces entreprises embauchent des millions de salariés, il devient essentiel de mener une analyse profonde de la situation afin d’adopter les solutions les plus adaptées.
Les solutions envisageables pour faire face à la crise
Face aux difficultés de trésorerie que rencontrent les artisans, il est urgent de réfléchir sérieusement et de trouver des solutions durables et avantageuses à la fois pour les artisans et les clients. Voici donc quelques propositions qui pourraient aider.
Agir sur les achats de matériaux
L’achat de matériaux constitue un pôle incontournable pour le travail des artisans. En réduisant leurs coûts d’achat de matériaux, il est possible de réaliser des bénéfices sur les revenus engendrés par la vente des produits ou des services. Il faudra alors rechercher les fournisseurs ayant les meilleurs prix, tout en vérifiant la qualité des matériaux proposés. Vous pourriez par exemple demander des devis de matériaux à un expert en matériaux réputé pour son excellent rapport qualité-prix. Bois et menuiserie, matériaux d’isolation et plâtrerie, outillage, revêtements et finitions, sanitaires, plomberie et chauffage, maçonnerie… vous trouverez par exemple sur ce site tout ce dont vous avez besoin.
Un autre point important à souligner est le fait que le coût d’acquisition de matériaux, une fois additionné à celui de la main-d’œuvre, ne permet pas réellement à l’artisan de fixer son prix raisonnablement sans passer pour un artisan cher. Par contre, s’il laissait le soin au client de s’approvisionner lui-même chez le fournisseur, il serait plus facile pour lui de bénéficier réellement du paiement perçu pour le compte de sa main d’œuvre. Et le client n’hésitera pas à le payer sans se plaindre.
Aussi, l’artisan a la chance d’avoir plus de clients si son travail est un travail de qualité. Il ne sera ainsi pas jugé en fonction du coût global de ses prestations, mais selon la qualité de son travail. En procédant comme décrit ci-dessus, il s’épargnera également les tracasseries liées au fait d’aller négocier et récupérer la matière première, et pourra se concentrer sur ce qu’il a à faire de manière effective.
La réduction des charges
Pour faire face à la crise, les chefs d’entreprises peuvent envisager de réduire leurs charges en se séparant d’une partie de leurs employés. Étant donné qu’il y a moins de clients, c’est une solution compréhensible, puisque les entreprises n’ont plus besoin de la main-d’œuvre comme par le passé. Cependant, cette solution ne profite pas aux artisans salariés qui perdront leur emploi.
De l’autre côté, le gouvernement peut aussi intervenir en réduisant ou en reportant les charges fiscales et sociales des artisans. Cette intervention permettra aux entreprises artisanales de payer moins d’impôts et de pouvoir tenir dans la mesure du possible, le temps que leurs activités reprennent normalement. C’est une pression de moins pour les employeurs qui auront ainsi plus de marge de manœuvre durant ces temps difficiles.
Augmentation des tarifs
Une augmentation de tarifs serait une solution intéressante pour les entreprises, qui pourront réaliser davantage de bénéfices en ces temps de crise, en facturant plus cher leurs services ou produits. Le problème ici, c’est qu’il y a le risque de perdre des clients ou des chantiers, si les offres proposées ne s’accompagnent pas d’une plus forte valeur ajoutée. Par ailleurs, d’autres artisans garderont leurs prix intacts, et il y a de fortes possibilités que vos clients aillent vers ceux-ci.
L’artisanat, un secteur incontournable en France
L’artisanat occupe une place très importante dans l’économie française. Le pays compte près de 2 millions d’entreprises artisanales, dont les métiers sont classés en 4 grandes catégories à savoir :
- le bâtiment
- les services
- la production ou fabrication
- l’alimentation
Les activités du bâtiment regroupent la grande majorité des entreprises artisanales. Il s’agit des métiers de la maçonnerie, la plomberie, l’électricité, la serrurerie, etc. Ensuite viennent les services, qui incluent la coiffure, le transport (taxis), la blanchisserie, la réparation automobile, etc. Occupant la 3e place du classement, l’artisanat de production prend en compte le travail du bois ou des métaux pour la fabrication de meubles, les imprimeries, les fabricants de produits textiles, etc. Enfin, le secteur de l’alimentation regroupe les entreprises artisanales avec les corps de métiers présents dans la boulangerie, la poissonnerie, la boucherie, l’épicerie, etc.
On peut définir l’artisanat comme l’élaboration de produits ou la mise à disposition de services nécessitant un savoir-faire spécifique. L’artisan intervient généralement à chaque étape de la réalisation du produit ou service final, jusqu’à sa commercialisation. La conception des produits peut être manuelle ou mécanique, mais n’inclut pas les productions de masse comme dans les industries.
Pourquoi ces solutions ? État de la situation des artisans
Avec la crise du Covid-19, le secteur artisanal fait face en ce moment à une situation économique difficile. Une étude réalisée par la Chambre des Métiers de l’Artisanat de France (CIMA) a permis d’évaluer le taux d’impact sur les différents corps de métiers. La catégorie des services est la plus touchée (57 %), puis viennent l’alimentation (20 %), la production (16 %) et la construction (7 %).
L’artisanat traverse une période compliquée, car la plupart des entreprises sont de petite taille et ne disposent pas de moyens suffisants pour faire face à la crise sanitaire. Elles ont vu leurs commandes baisser de façon importante sans y être préparées. Par exemple, certains spécialistes de services aux ménages n’ont pas eu d’autre choix que d’arrêter leurs activités, puisque les clients, par peur de contamination, ne sollicitent plus leurs services. Pour les autres, les demandes de devis ont drastiquement baissé et bon nombre d’entreprises ont été contraintes de mettre leur personnel en chômage partiel. À cette absence de travail, s’ajoutent les défauts ou retards de paiement qui paralysent profondément le secteur. Les projets d’investissement pour le développement du secteur sont reportés et les recrutements sont désormais au ralenti. De même, les événements professionnels tels que les foires et salons sont soit reportés, soit organisés sans drainer le monde habituel.
En dehors des entreprises artisanales elles-mêmes et de leur personnel, c’est toute l’économie du pays qui se retrouve ainsi en difficulté. En effet, ces entreprises génèrent en temps normal près de 300 milliards d’euros à l’économie française, soit environ 20% du PIB national.
Il est donc très important de trouver les solutions à chaque niveau pour soutenir le secteur. Une étude des stratégies possibles s’impose alors pour trouver la meilleure manière de relancer ses acteurs.