Humanitaire : quels sont les métiers qui ne nécessitent aucun diplôme ?
Vous voyez sans doute au journal télévisé et sur internet que des milliers de personnes sont victimes de catastrophes et vous vous sentez concerné par leurs causes. Vous voulez agir et leur prêter main-forte, mais vous ne savez pas comment faire pour accéder à ce genre de mission humanitaire. Des écoles en formation humanitaire existent pour ceux qui ont passé leur bac. De nombreuses ONG et associations caritatives recherchent des professionnels qualifiés pour étoffer leurs équipes de solidarité internationale.
Que ce soit pour gérer le côté logistique ou lutter contre la détresse humaine dans le monde, toute personne souhaitant apporter son aide peut le faire. Même si les offres d’emplois abondent, accéder à ces métiers reste toujours un défi, surtout lorsqu’on est sans diplôme ni expérience et n’a pas fait la médecine. Si cela vous intéresse, cet article vous permettra d’avoir une idée des métiers accessible dans le domaine de l’humanitaire.
Table des matières
Les métiers de l’humanitaire
Avant d’aller plus loin, il convient de comprendre ce qu’on fait dans l’humanitaire, les statuts et entités qui y œuvrent ainsi que les qualités requises pour en faire son métier.
Mission humanitaire et organisme international
La majeure partie des gens voit la mission humanitaire comme étant des actions à effectuer dans un pays lointain, sous-développé ou en situation de crise. Cette vision n’est pas toujours réelle et leur fait oublier l’acte humanitaire lui-même. Le métier dans l’humanitaire tourne autour de la volonté d’aller vers les personnes en situation précaire et de leur témoigner de la solidarité internationale. Il vient par la suite l’utilisation des moyens techniques médicaux, logistiques, éducatifs et agronomiques permettant de les aidera à retrouver une vie quotidienne acceptable.
L’humanitaire regroupe des organismes et des associations internationales qui se veulent être protecteur des intérêts de l’humanité à travers une cause commune. Leur mission se déroule au niveau international, national et local. Parmi les intervenants dans l’humanitaire, on peut citer :
- Médecins sans frontières
- Croix rouge
- Planète urgence
- Unicef
- Petits princes
- L’aide aux SDF
- Village d’enfants
- France bénévolat…
Les statuts existant dans l’humanitaire
Les métiers humanitaires demandent de l’empathie et le monde de la solidarité international a plus que besoin de ressources humaines et ouvrières. Ces ONG recrutent même s’il s’agit d’assurer la distribution des denrées, la construction et l’animation des chantiers humanitaires. Trois statues représentent ce secteur :
- Les volontaires qui travaillent à plein temps et sur le long terme dans les pays du tiers-monde
- Les bénévoles qui interviennent occasionnellement
- Les salariés qui sont les seules personnes à jouir d’un salaire périodique dans le métier
Les qualités requises pour être dans l’humanitaire
Les portes de toutes associations vous seront ouvertes si vous disposez des qualités suivantes :
- Ouvert d’esprit
- Disponible
- Respectueux des us et coutumes
- Sociable, serviable et empathique
- Disposant d’une réelle volonté d’aider de quelque façon qu’elle soit
- Sens de partage
- Sens de l’initiative
La résistance à l’épuisement professionnel : une qualité indispensable pour travailler dans l’humanitaire
Dans le domaine de l’humanitaire, l’épuisement professionnel est un problème sérieux qui est souvent négligé. C’est un état de fatigue émotionnelle, mentale et physique causé par un stress prolongé ou excessif au travail. Les travailleurs humanitaires, confrontés à des situations extrêmes, peuvent éprouver un sentiment d’impuissance et un manque de satisfaction professionnelle, conduisant à un épuisement.
Pour faire face à ce problème les associations proposent entre autres un soutien psychologique, une meilleure gestion du temps de travail et la promotion de l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Toutefois, les mesures prises par celles-ci peuvent ne pas suffire pour garantir le bien-être de leur personnel.
Avant de vous lancer dans une carrière dans le domaine de l’humanitaire, il est souvent conseillé d’évaluer votre résistance à l’épuisement professionnel, mais aussi votre capacité à gérer efficacement votre temps de travail.
À titre d’information, l’environnement dans lequel les missions sont réalisées est un élément pouvant entraîner un épuisement professionnel plus ou moins important. Cet environnement peut parfois être particulièrement hostile, en fonction de la situation politique d’un pays.
En effet, la politique a un impact considérable sur le travail humanitaire. Les conflits politiques peuvent créer ou exacerber des crises humanitaires, et les décisions politiques peuvent influencer la capacité des organisations à fournir de l’aide. Les restrictions sur l’accès aux zones de conflit, les sanctions et les politiques d’immigration peuvent tous affecter la capacité des travailleurs humanitaires à atteindre et à aider ceux qui en ont besoin.
Les travailleurs humanitaires doivent souvent naviguer dans des environnements politiquement complexes pour accomplir leur travail.
Les conseils pour exercer un métier dans l’humanitaire sans diplôme
Des situations difficiles, de la souffrance, du manque de confort, l’isolement et la pauvreté définissent la vie quotidienne des personnes travaillant dans l’humanitaire. Cette réalité de l’action solidaire servira d’expérience aux bénévoles afin qu’ils puissent acquérir plus de maturité. Pour valoriser vos compétences, vous pouvez vous lancer dans le volontariat dans l’un des secteurs clés des missions, si ceux-ci correspondent à vos capacités et vos talents. Dans l’administration ou sur le terrain, voici les postes à pourvoir :
Dans l’administration : administrateur de mission, chargée de mission, comptable, collecteur de fonds et coordinateur. Sur le terrain : logisticien, personnel médical, maçon, menuisiers, mécaniciens, développeur local et responsable technique.
Plusieurs moyens s’offrent à vous si vous souhaitez vous engager à l’étranger en tant que bénévole international.
Le volontariat réglementé
Une mission de volontariat règlementé vise à subventionner et encadrer les programmes par des directives gouvernementales ou européennes. Ce poste s’adresse aux jeunes capables de s’adapter aux missions sans imposer aucune condition sur le pays, la durée et le domaine d’intervention. Les recruteurs sont sélectifs, car le nombre de candidats afflue. Vous trouverez ci-dessous les programmes accessibles pour ce volontariat.
Le VSI ou Volontariat de Solidarité internationale
Il s’agit d’un programme des ONG étrangères, ouvertes aux personnes majeures. Pour ce métier, la majorité des missions se trouve dans les pays non développés comme l’Afrique et l’Asie. En général, ces missions sont rémunérées et durent entre 6 et 24 mois.
Le SVE ou Service volontaire européenne
Ce métier cible les jeunes âgés de 17 à 35 ans, dont les missions concernent les pays européens et de leurs voisinages, pour une durée de 2 à 12 mois. On peut parfois trouver des missions dans des pays du sud.
Le Service civique à l’étranger
C’est un projet de solidarité internationale dédié aux jeunes âgés de 16 à 25 ans, allant jusqu’à 30 pour les personnes handicapées. Les missions émanent de tous les continents et notamment des pays européens et les compensations sont proches des indemnités de stage. Elles durent 6 à 12 mois.
Le CSI ou Congé de Solidarité internationale
Cette offre donne aux salariés un droit de congé de 6 mois pour partir en mission humanitaire avec le soutien de leur entreprise. Il s’applique aux salariés majeurs du secteur privé.
Le volontariat flexible
Une mission de volontariat flexible bénéficie donne aux postulants de tout âge le droit de choisir le pays, la durée ainsi que leur domaine d’intervention. C’est d’ailleurs une chance pour les 15, 16 et 17 ans d’en faire partie. Ce sera aussi une occasion pour vous de combiner plusieurs projets sur un même séjour et d’obtenir une grande souplesse pour la procédure d’inscription. Vous ne bénéficierez pas de subventions couvrant les frais de mission, contrairement au volontariat réglementé.
Le VIE (Volontariat international en Entreprise) et VIA (Volontariat international en Administration)
Il s’agit des programmes solidaires s’adressant aux jeunes de 18 à 28 ans pour un projet de bien commun d’une durée de 6 mois à 2 ans.
Les conditions pour pratiquer le métier en tant que salarié
Les recruteurs recherchent des candidats expérimentés, compétents, très motivés et aptes à s’adapter aux différentes situations des pays d’intervention. Face à une situation d’urgence, les professionnels vont devoir être opérationnels.
Pour devenir travailleur humanitaire ou pratiquer le métier humanitaire, il vous faudra une spécialisation, de l’expérience professionnelle dans le secteur et des connaissances linguistiques. Il n’est pas toujours facile de comprendre les divers programmes, puisqu’ils ont tous des vocations particulières et pointent des publics bien distincts. Certains sont adaptés aux jeunes, d’autres sont uniquement créés pour les salariés ayant déjà de l’expérience.
Des années d’expérience dans le métier humanitaire et l’aide aux populations les plus démunies constituent une des conditions pour y accéder. L’humanitaire dispose d’une qualité professionnelle et transparente, une raison indéniable d’élaborer un carnet de bord humanitaire. Les travailleurs humanitaires ont besoin de formation en matière de sécurité, de gestion d’une équipe, des techniques d’intervention et en gestion de ressources humaines.
Les formations de spécialisation
Les écoles de spécialisation à des métiers de coordination pour les situations de crises et d’urgence suggèrent fortement des stages sur terrain dans leur programme. L’IFAID aquitaine accueille les personnes titulaires d’un bac + 2. Les titulaires de M1 pourront intégrer l’IRIS en association avec l’Institut Bioforce pour une formation en Manager humanitaire.
Si vous disposez d’un bac + 5 scientifique et technique, l’inscription à l’ESTP vous forme pour le Master spécialisé urgentiste bâtiment et infrastructures. Le groupe Montpellier Supagro offre une formation en « Innovations dans les systèmes agricoles et agroalimentaires du monde ». Et le spécialiste de l’humanitaire : Institut Bioforce dispense de plusieurs formations comme les ressources humaines, la finance, la logistique et la sécurité.
Une licence professionnelle de chargé de projet en solidarité internationale et développement durable est délivrée à l’université Bordeaux 3. Cette formation sélectionne le titulaire de bac + 2. Les universités proposent des formations dans le but d’obtenir le M1 et M2 en développement durable et intervention d’urgence.
Autres formations après le bac
Les écoles suivantes proposent les formations du niveau bac. L’Institut Bioforce propose une formation de 2 ans aux jeunes de 18 à 22 ans. Les admis se forment en option services généraux et logistique humanitaire. La formation comporte 4 mois de stage à l’étranger en 2e année et un stage en entreprise ou ONG en 3e année. Un an après les études, 77 % des diplômes intègrent l’humanitaire dont 31 % en ONG, 69 % en entreprise et 21 % continuent leurs études. Seuls les 2 % choisissent de faire une demande d’emploi dans d’autres secteurs.
L’école supérieure de commerce et de développement 3A situé à Lyon offre des formations en ressources humaines, finance et économie. Des spécialisations humanitaires sur 3 ans et un master en sciences de coordination de mission sont aussi accessibles. Les diplômés auront la possibilité d’exercer dans les ONG comme chef de mission.
L’ISTOM désigne une école dédiée à former les ingénieurs dans la gestion et le financement des projets à développement. 50 % des diplômés trouvent du travail dans l’aide de développement.