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L’évolution des pratiques phytosanitaires face aux défis écologiques

Par Manuel , le 23 juillet 2025 , mis à jour le 25 juillet 2025 - 3 minutes de lecture
L'amélioration des pratiques phytosanitaires pour une agriculture plus respectueuse de l'environnement

Face à l’urgence climatique et à l’effondrement de la biodiversité, les pratiques phytosanitaires doivent évoluer pour concilier production agricole et protection de l’environnement. Cet article explore les leviers de cette transition : le Certiphyto et la formation, la pression réglementaire et sociétale, ainsi que l’influence croissante des consommateurs et distributeurs.

Le rôle du Certiphyto dans l’agroécologie de demain

Le Certiphyto, obligatoire pour les agriculteurs qui achètent ou appliquent des produits phytopharmaceutiques, incite à l’adoption de pratiques agricoles limitant l’usage des pesticides : rotations de cultures, semis sous couvert, biocontrôle, et optimisation de la pulvérisation pour protéger les sols et l’eau. Ces stratégies diminuent les risques pour la santé des opérateurs et des riverains, tout en préservant la biodiversité.

Le Certiphyto évolue régulièrement pour intégrer les principes de l’agroécologie. Néanmoins, pour que les agriculteurs puissent s’adapter aux nouvelles mesures, la validité de certains certificats est parfois prolongée par décret, comme celui du 7 mars 2025.

Pour obtenir les certifications Certiphyto et Certibiocide, des sites, comme certif-agri.com, proposent aux agriculteurs des formations en ligne avec des modules adaptés aux réalités de chaque exploitation.

La pression réglementaire et sociale sur les produits phytosanitaires

En France, la politique publique vise une réduction de 50 % de l’utilisation des pesticides à l’horizon 2025 et les restrictions s’intensifient : retraits de substances actives, zones de non-traitement élargies, contrôles renforcés.

D’autre part, les citoyens exigent davantage de transparence quant aux effets des pesticides sur l’environnement et la santé, et les associations n’hésitent plus à attaquer les arrêtés préfectoraux, imposant aux exploitants une vigilance accrue.

Ces dynamiques poussent les filières à repenser leurs pratiques agricoles et à accélérer la transition vers des solutions à faibles intrants.

La règlementation concernant l'utilisation de pesticides dans les plantations

Pourquoi la formation devient-elle un outil de transition écologique ?

Les formations permettent, dans un premier temps, d’acquérir des compétences techniques. La maîtrise des buses à dérive réduite, des outils d’aide à la décision ou des biostimulants optimise la production, tout en limitant les pertes vers l’eau et les cultures voisines.

La formation continue assure donc une mise à jour régulière face à l’évolution rapide des innovations et des contraintes légales. Elle permet également de favoriser le changement de posture et l’adoption de pratiques moins polluantes et plus avantageuses pour les agriculteurs, telles que la réduction des intrants chimiques. La diminution de ces derniers peut, à terme, améliorer la marge brute grâce à la baisse des coûts et à la valorisation de labels exigeants (HVE, agriculture biologique).

Les nouvelles attentes des consommateurs et des distributeurs

Désormais, la grande distribution et la restauration collective imposent des cahiers des charges qui intègrent entre autres :

  1. La traçabilité complète des produits, depuis la parcelle jusqu’au rayon.
  2. Les indicateurs de performance environnementale (empreinte carbone, impact sur la biodiversité).

Ces exigences rejaillissent sur la chaîne de valeur : sélection de variétés résilientes, réduction des IFT (Indices de Fréquence de Traitement), et adoption de systèmes de cultures diversifiés. Les exploitations qui s’engagent dans cette démarche bénéficient d’un avantage concurrentiel, dans la mesure où elles répondent efficacement aux nouvelles exigences des consommateurs, mais aussi à la responsabilité sociétale des entreprises.

Manuel

Manuel a lancé sa première entreprise à l'âge de 17 ans, aujourd'hui il est à la tête de 3 sociétés.