Métiers et formations

Le salaire et la formation requise pour devenir sage-femme

Par Philippe , le 29 juin 2021 , mis à jour le 7 juillet 2023 - 7 minutes de lecture
Le métier de sage-femme

Le métier de sage-femme est un travail qui demande de la vocation et des compétences médicales. Dans leur profession, une sage-femme s’occupe de femmes enceintes, assure le bon déroulement de l’accouchement et veille à la protection maternelle et infantile. Le métier de sage-femme est un emploi à risques. Mais quelle est la rémunération de ce professionnel de la santé et comment devenir une sage-femme ou un maïeuticien.

Les missions d’une sage-femme

Contrairement aux idées reçues, une sage-femme a un rôle qui dépasse largement le simple suivi de la grossesse et l’assistance lors de l’accouchement. En effet, elle est aussi amenée à effectuer des consultations pré et postnatales, à suivre la mère et le nouveau-né dans les jours qui suivent la naissance, et à prodiguer des conseils sur l’allaitement et les soins à apporter au bébé.

Par ailleurs, elle peut réaliser des examens gynécologiques de routine, prescrire des contraceptifs et effectuer des dépistages. En d’autres termes, le rôle d’une sage-femme englobe une prise en charge globale de la santé reproductive des femmes.

Le salaire d’une sage-femme

Plusieurs facteurs déterminent la rémunération d’une sage-femme. Lorsqu’il s’agit du salaire, toute la profession d’une sage-femme est prise en compte. Les tâches réalisées dans son lieu de travail et son ancienneté sont aussi considérées. Pour les sages-femmes exerçant dans la fonction publique, le montant varie selon la grille indiciaire. Depuis décembre 2014, l’ordre des sages-femmes profite d’une nouvelle base de calcul servant à définir leur salaire et à reclasser les sage-femmes et les maïeuticiens.

Selon l’année d’expérience de la sage-femme ou du maïeuticien, il existe deux grades : la première s’adresse aux sages-femmes ayant terminé la formation et la deuxième s’applique au praticien ayant passé huit années dans cette fonction.

Le premier grade classe le salaire sur 10 échelons avec des grilles différents. Pour les sages-femmes appartenant à cette classification, le salaire varie de 2 024,36 € à 3 223,99 € et les points avoisinent les 501 et 841. Quant à la deuxième classe, il divise les maïeuticiens en 9 échelons d’indice allant de 631 à 979. Le salaire d’une sage-femme de cette catégorie va de 2 478,91 € à 3 716,02 €. Compte tenu de risque encouru dans ce métier, une sage-femme perçoit de nombreuses primes, en plus de son salaire habituel. Parmi ces compensations, on peut citer les avantages suivants :

  • La prime de sujétion spéciale qui s’élève à 15,24 € par mois,
  • La prime de travail du dimanche : 46,42 € pour 8 heures
  • Les indemnités pour travail de nuit
  • La prime de Veil
  • Et la prime de service

Pour les sages-femmes de la fonction libérale, le salaire moyen annuel avoisine les 26 607 €. Cette rémunération dépend de la qualité des soins qu’elle offre, de son profil et des prises en charge qu’elle réalise au cours de sa carrière. En pratique, les matériels médicaux utilisés et ses compétences définissent également le gain de spécialiste de l’accouchement. Autres critères interviennent dans la rémunération d’une sage-femme libérale.

  1. Le type de soins : chaque accouchement étant unique, les soins donnés aux femmes ne sont pas identiques. L’ordre des sages-femmes accorde des tarifs précis pour chaque prise en charge, selon l’état des femmes.
  2. Le nombre de consultations et la difficulté du traitement : en dehors d’un hôpital ou d’un centre médical, le temps de prescriptions médicales définit le salaire de la femme maïeuticien.

Les formations à suivre pour devenir sage-femme

Pour devenir sage-femme, vous devez être titulaire d’un diplôme de baccalauréat. Une année commune en étude de santé constitue la première étape à franchir. Il s’agit des études MNOP (Médecine, Maïeutique, Odontologie et Pharmacie), un remplacement du PACES (Première année commune aux études de santé). Une formation de 4 ans dans l’une des écoles de sage-femme en France vous attend après ce parcours d’une année. Pour avoir un diplôme permettant d’exercer les métiers de maïeuticien, ce cursus de spécialisation de 4 années se passant en deux cycles est obligatoire.

Les deux premières années servent à acquérir des connaissances théoriques. Dédié à vous prodiguer des compétences spécifiques, les cours sont formés d’enseignement sur la gynécologie, l’obstétrique, l’anatomie, la pharmacologie et des sciences humaines. Des stages pratiques de courtes durées sur le suivi de femme enceinte, l’accouchement, les soins postnatals et gynécologiques complètent ce cursus. Au terme de cette formation, vous aurez le diplôme de formation générale en science maïeutique, l’équivalent de la licence.

Si vous désirez approfondir vos connaissances du métier de sage-femme, une formation plus poussée de deux ans vous est accessible. De concours d’entrée dans une école de santé vous permettent de devenir une sage-femme. Ce cursus sert à l’acquisition de compétence et à la préparation pour la vie professionnelle. Bien que les stages occupent la majeure partie de cette étude, la pratique du métier de la sage-femme ne sera pas en reste. Durant cette dernière phase de formation, vous devez vous-même effectuer des accouchements ainsi que des suivies postnatales. Le but étant votre adaptation à la profession de maïeuticien, vous aurez la capacité de vous occuper de femmes enceintes et de procéder à un accouchement dès la fin de vos études.

Une fois vos études terminées, il vous faut valider vos enseignements et vos stages pour enfin soutenir un mémoire. Cette dernière étape de la formation vous permet d’obtenir le diplôme d’État de sage-femme. Une fois ce dernier en poche, il est nécessaire d’adhérer à l’ordre des sages-femmes pour débuter convenablement votre carrière.

À noter que le métier de sage-femme existe aussi pour les hommes. Ces thérapeutes portent le nom de maïeuticiens et étaient au nombre de 735 en 2017.

Les formations pour devenir sage-femme

Les qualités requises pour devenir sage-femme

Outre les compétences cliniques et l’excellente connaissance des soins obstétricaux et gynécologiques, une sage-femme doit faire preuve de patience, d’empathie et de douceur pour créer un climat de confiance avec les patientes. La capacité à communiquer efficacement est également essentielle pour expliquer clairement les procédures, répondre aux questions et rassurer les femmes qu’elle accompagne. Enfin, elle doit être capable de gérer le stress et de prendre des décisions rapides et éclairées en cas d’urgence.

À noter que le travail d’une sage-femme se déroule dans divers environnements. Elle peut exercer en milieu hospitalier, dans une clinique, en cabinet libéral ou à domicile. Son travail exige une grande disponibilité, car les naissances peuvent survenir à tout moment, de jour comme de nuit, les week-ends et les jours fériés. En fonction de son lieu d’exercice, une sage-femme peut être amenée à se déplacer fréquemment, notamment pour des consultations à domicile.

Les possibilités d’évolution de carrière d’une sage-femme

Au cours de sa carrière, une sage-femme peut choisir de se spécialiser dans certains domaines, tels que l’échographie obstétricale, la rééducation périnéale, ou l’accompagnement à la parentalité. Elle peut également choisir de poursuivre une formation pour devenir une sage-femme consultante, un rôle qui implique la prise en charge des femmes présentant des grossesses à haut risque.

D’autre part, certaines sages-femmes décident de se lancer dans la recherche ou l’enseignement, ou encore de prendre des postes de direction ou de gestion dans des établissements de santé.

Philippe

Entrepreneur dans l'âme, Philippe accompagne depuis 20 ans les entreprises dans leur développement.