Quel est le salaire et la formation pour devenir aide-soignante ?
Les métiers dans le secteur sanitaire et social connaissent une expansion sans précédente ces dernières années. Il s’agit d’un métier difficile à exercer, compte tenu de sa relation directe avec la vie des patients. Suivre une formation d’aide-soignant et se renseigner sur le salaire d’aide-soignant constitue les bases à connaitre avant de vous lancer dans cette profession.
Quelle formation pour devenir aide-soignant ?
Devenir aide-soignant nécessite l’obtention du diplôme d’État d’aide-soignant ou un DEAS de niveau V. Afin d’obtenir ce diplôme, vous devez suivre une formation qui dure entre 10 à 18 mois. Cette durée dépend de l’établissement où vous vous inscrivez. La formation comprend des stages obligatoires au sein des hôpitaux, en plus de la partie théorique. Elle peut aussi se dérouler en alternance, si vous travaillez déjà dans le domaine sanitaire et social.
La formation traite plusieurs sujets pour permettre à l’aide-soignant de mieux se préparer à son métier. L’accompagnement des patients au quotidien étant la base de son travail, cette tâche figure parmi les éléments à maîtriser. Pour un aide-soignant, les soins appliqués, les règles d’hygiène et de propreté ainsi que la communication avec le patient et les autres corps médicaux font partie du quotidien. Les techniques nécessaires à ces actes s’ajoutent à la longue liste de sa formation.
Outre la formation, vous pouvez obtenir le DEAS par Validation des Acquis de l’Expérience ou VAE et devenir aide-soignant. Cette option nécessite 3 ans d’expérience en soins infirmiers ou autre métier du secteur de la santé. Au cours de sa formation, un aide-soignant doit effectuer des évaluations périodiques. Ces épreuves comptent beaucoup dans l’obtention du diplôme d’État.
Comment accéder à la formation aide-soignant ?
Afin d’accéder à la formation d’aide-soignant, vous devez passer un concours d’entrée annuel. L’examen comporte deux étapes qu’il faut réussir pour réaliser le rêve d’être un soignant DEAS. La première partie concerne l’épreuve écrite qui dure deux heures et comprend des matières comme le résumé de texte, les mathématiques ainsi qu’une restitution de connaissance sur la biologie humaine. La deuxième partie confronte le futur aide-soignant à une évaluation orale. Les jurys vous posent des questions sur votre motivation à intégrer le secteur de la santé et le domaine social.
Les titulaires d’un diplôme d’État de niveau IV ou V dans le domaine de la santé sont dispensés de l’épreuve écrite. Pour réussir votre concours d’entrée, optez pour un institut de formation qui propose des cours préparatoires. Ces préparations peuvent être à distance ou en présentiel.
La rémunération des aides-soignants
Le salaire des aides-soignants diffère selon leur ancienneté et leurs grades. En fonction de leur formation et leur expérience, un aide-soignant diplômé d’état peut avoir une qualification de classe supérieure C2 ou le titre exceptionnel C3.
Exercer le métier d’aide-soignant vous fait gagner jusqu’à 1 700 € brut par mois en début de carrière, soit 1 350 € net mensuel. En cours d’exercice, ce salaire peut augmenter jusqu’à 2 200 € en fin de carrière. Le salaire d’une aide-soignante de classe supérieure C2 varie de 1 255 € pour les débutants à 1 575 € net par mois pour les seniors. De classe exceptionnelle, un aide-soignant gagne de 1 320 € à 1 760 € net par mois.
Les primes et indemnités des aides-soignants
Le travail d’aide-soignant lui confronte à plusieurs contraintes horaires. Selon le contexte, ils ont droit à une majoration sur salaire. Une heure de travail de nuit est majorée à 10 %. Cet avantage s’ajoute aux primes de sujétion, à la prime forfaitaire mensuelle, à la prime d’assistant de soin en gérontologie et à la NBI ou Nouvelle Bonification Indiciaire.
La prime de sujétion
Il s’agit d’une prime versée en compensation des risques encourus par l’aide-soignant dans son métier. Dans un autre secteur, elle correspond aux primes de risques que les travailleurs reçoivent pour leur emploi et représente 10 % du salaire brut. Par contre, l’aide-soignant ne perçoit pas cet avantage automatiquement. Le directeur de l’établissement sanitaire propose au conseil de payer ou non cette bonification de salaire.
Soumise à l’impôt, la prime de sujétion s’élève entre 130 € à 160 € par mois et entre dans la base de calcul de la retraite.
La prime forfaitaire mensuelle et la NBI
Elle est de l’ordre de 15,24 € net par mois. Une aide-soignante diplômée ou ayant suivi une formation en gérontologie bénéficie d’une prime supplémentaire allant jusqu’à 90 € par mois. Quant à la NBI, elle désigne la majoration des points d’indice de l’aide-soignante. La perception de la NBI dépend du travail que l’aide-soignant effectue au quotidien. Elle varie de 10 à 13 points par mois selon les tâches réalisées. Parmi les métiers attribués, on peut citer la surveillance de personnes âgées en tant qu’unité de soins de longue durée ainsi que la toilette, l’habillage des corps et les préparations d’autopsie.