GPEC (Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences) : qu’est-ce que c’est ?

Dans l’objectif de pérenniser l’activité de son entreprise, certaines organisations mettent en place une GPEC sans connaître son véritable objectif. D’autres utilisent ce dispositif pour faire un bilan global des leurs forces, faiblesses et besoins en capital humain. Compte tenu de ce dernier usage, elle devient un outil incontournable pour toute société souhaitant faire face à la concurrence et à l’évolution du marché. Sa mise en place impose la maîtrise de la méthodologie, des outils, des enjeux juridiques, sociaux et économiques du GPEC.

La GPEC : de quoi s’agit-il ?

La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) désigne une gestion anticipative et préventive des ressources humaines. Ce dispositif prévoit les besoins en personnel en s’appuyant sur un ensemble d’outils spécifiques. Avant de la mettre en place, un dirigeant tient compte des contraintes socio-économiques et du choix stratégique de l’entreprise. Les évolutions technologiques et réglementaires figurent également parmi les critères de mise en place.

La GPEC vise la cohérence entre les effectifs, les emplois et les compétences nécessaires au développement de l’entreprise. Étant un dispositif prévisionnel, il suscite des plans d’action selon les objectifs de la société, les exigences du marché et la concurrence.

En France, la GPEC est aussi connue sous le sigle GEPP ou Gestion des Emplois et des Parcours professionnels. Afin de répondre aux exigences du métier et conserver le poste d’un salarié, la GEPP comprend un volet formation, la partie nécessaire à la montée en compétences des collaborateurs.

GPEC : pour qui ?

Selon l‘article L2242-15 du Code de Travail, les entreprises employant 300 salariés ou plus sont tenues d’engager des négociations sur la stratégie adoptée et ses effets sur l’emploi des salaires. Cette démarche a lieu, au moins, tous les 3 ans.

Les PME de moins de 300 salariés peuvent bénéficier d’un dispositif d’appuie-conseil et d’une aide financière de l’État pour élaborer un plan de GPEC. Bien qu’elle soit plafonnée à 50 % du budget, cette compensation financière excède rarement les 15 000 euros. Ce seuil atteint les 12 500 euros, lorsqu’il s’agit d’un projet collectif ou interentreprises.

Ce dispositif incite les entreprises à développer les actions d’anticipations en matière de gestion des ressources humaines. Pour bénéficier de l’accompagnement, la société met en place un plan de développement des compétences en cohérence avec la GPEC.

L’objectif étant de fédérer toutes les équipes autour de ces changements, l’entreprise doit intégrer les collaborateurs, les managers et les RH dans sa politique prévisionnelle. Ainsi, la GPEC permettra de motiver et de donner une dynamique globale à un tous les salariés.

Mettre en place une stratégie de GPEC : les avantages

La mise en œuvre de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences au sein d’une entreprise présente de nombreux avantages.

Avantages sur le capital humain

Pour le capital humain, elle permet d’adapter les compétences aux évolutions économiques et aux stratégies de l’entreprise. Une GPEC devient un levier de fidélisation des employés lorsque les activités de l’entreprise nécessitent des compétences clés. Si certains établissements utilisent ce dispositif pour favoriser la mobilité interne, d’autres s’en servent pour optimiser le processus de recrutement.

En cas d’une différence d’âge importante entre les employés, le GPEC tient la place d’un outil permettant de gérer efficacement la pyramide des âges. Grâce à ce dispositif, il devient facile d’ajuster les emplois par rapport aux évolutions de métier.

Les avantages organisationnels

En instaurant une GPEC dans sa politique de gestion, une entreprise assure une meilleure organisation interne et valorise les conditions de travail de ses salariés. En plus de faciliter la transmission des savoir-faire, elle évite le risque de dégradation de compétences et le recours à un prestataire. En cas de sous-effectif ou de sureffectif, il est possible de résoudre les problèmes par une adaptation de contrat de travail.

Les avantages économiques

Du point de vue financière, le GPEC améliore la valeur ajoutée par l’évolution cohérente des métiers. Ce dispositif contribue à la redéfinition du positionnement de l’entreprise pour l’aider à rester compétitif face à la concurrence. Toute entreprise disposant d’une GPEC bien établie développe son activité sur le long terme par la sauvegarde et le renforcement de compétences.

Les étapes à suivre pour la mise en place d’une GPEC

La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences est un processus continu, réalisable en 5 étapes.

Étudier la situation de l’entreprise

Il s’agit avant tout de fixer les objectifs de GPEC à atteindre, en les mettant en accord avec la stratégie globale de l’entreprise. Pour ce faire, il suffit de réaliser un diagnostic complet sur les métiers, les compétences des salariés et les outils utilisés par la société. Le but étant de faire un état des lieux des besoins en emplois et en compétences.

Identifier les écarts entre les ressources existantes et attendues

L’entreprise réalise une projection des emplois et compétences pour mesurer les écarts entre ses acquis et ses besoins. Pour cette étape, l’intervention d’un consultant externe peut être utile.

Déterminer un plan d’action

Suite aux étapes précédentes, l’entreprise dispose des données pertinentes pour réduire les écarts détectés. Il s’agit de planifier les actions à mettre en place dans le but de maintenir le développement de compétences. Les dirigeants peuvent opter pour la formation, le recrutement externe, la mobilité interne ou l’évaluation professionnelle.

Déployer la démarche de GPEC

Cette étape consiste à appliquer la démarche de GPEC préalablement défini par l’entreprise. Si la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences est efficace, le dispositif permet à la société d’avancer et de rester compétitive.

Évaluer le ROI

Afin de mesurer les résultats de la méthode GPEC, l’entreprise dresse un bilan à court, à moyen et à long terme. Cela consiste à suivre le déroulement de la GPEC.

Les outils d’amélioration de la GPEC

La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences requiert la maîtrise de la gestion des ressources humaines. Pour un dirigeant, il s’agit de mettre en place les bons outils pour promouvoir la sécurité de l’emploi. L’entreprise devient plus performante si elle se sert de la QVT (Qualité de Vie au Travail), d’un entretien annuel d’évaluation, d’une formation et de la validation des acquis par l’expérience (VAE).

La mise en place de la GPEC prend du temps, mais le dispositif constitue une réelle facilité de la gestion RH. En plus de favoriser la pérennité de l’emploi, elle facilite l’adaptation à l’évolution professionnelle en redonnant aux salariés de la motivation et de l’épanouissement personnel.