Tout savoir sur la création d’entreprise en Espagne

Le désir d’autonomie financière pousse de plus en plus de personnes à opter pour l’entrepreneuriat. Ainsi, il est possible de démarrer une activité dont on est soi-même l’initiateur et de s’épanouir en se consacrant à sa passion. Toutefois, la création d’entreprise suit un processus bien défini, dont les étapes varient d’un pays à un autre. Vous envisagez de mettre en place une société en Espagne ? Vous avez bien raison. Ce pays offre de multiples opportunités, mais aussi une bonne qualité de vie. Toutefois, que faut-il savoir avant de vous lancer dans la création d’une entreprise dans ce pays européen ?

Quelles sont les conditions requises pour créer une entreprise en Espagne ?

En Espagne comme ailleurs, la création d’entreprise est soumise à certaines exigences. L’une des plus importantes est liée au choix de la dénomination de la future entité. En effet, le Registre Central du Commerce est l’autorité espagnole auprès de laquelle vous devez soumettre le nom de l’entreprise. Celle-ci se charge de vérifier si aucune autre société n’existe sous la même appellation.

De plus, en tant que promoteur d’entreprise, vous devez justifier de fonds suffisants pour la mise en place d’une entreprise. En Espagne, le capital social requis varie entre 3000 et 60 000 euros, selon le statut juridique que portera la société. À cet effet, la législation espagnole oblige les futurs chefs d’entreprise, à obtenir un certificat bancaire de dépôt de capital, faisant suite à l’ouverture d’un compte bancaire au nom de l’entreprise naissante. Ce faisant, il sera plus aisé de différencier vos opérations commerciales et celles que vous réaliserez en tant que particulier.

Qu’il s’agisse de SA, de SARL ou pour toute autre forme juridique, vous devez également faire une demande de NIE (Numéro d’Identification Étranger). Comme l’indique son nom, ce numéro concerne exclusivement les étrangers désireux de créer une entreprise sur le territoire espagnol. Le NIE peut s’obtenir auprès des préfectures, ou du service de l’ambassade de votre pays de résidence.

Pour plus d’informations, visitez Tas-consultoria.com afin d’obtenir une idée des démarches juridiques nécessaires pour créer une société en Espagne. Par ailleurs, l’entreprise doit obligatoirement avoir une présence physique dans le territoire. Cela se traduit généralement par un contrat de location, ou tout autre justificatif prouvant que l’entreprise possède un local pour l’exercice de ses activités.

Enfin, pour créer une entreprise en Espagne, vous ne devez pas posséder d’antécédents judiciaires. Autrement dit, toute personne sous le coup d’une interdiction par les autorités espagnoles n’est pas éligible comme chef d’entreprise.

Comment procéder pour enregistrer votre entreprise en Espagne ?

Une fois votre entreprise créée, vous devez encore procéder à son enregistrement. En d’autres termes, il s’agit d’une immatriculation qui permet d’insérer la société dans le Registre national des entreprises. En Espagne, toute nouvelle société doit être inscrite au Registre du Commerce et des Sociétés.

Nous vous recommandons vivement de prendre au sérieux cette étape essentielle dans le processus de promotion de l’entreprise. En effet, l’immatriculation au Registre du Commerce permet de justifier l’existence légale de la société vis-à-vis des prospects, mais également des futurs partenaires. Par ailleurs, le CIF (Codigo de Identificacion Fiscal) ou encore numéro d’identification fiscal, est un numéro qui identifie de façon unique une entreprise exerçant sur le territoire espagnol.

Dès la création de l’entreprise, un délai de 30 jours est attribué pour faire la demande du CIF auprès de l’administration fiscale espagnole. À cette fin, certains justificatifs tels que le NIE ou encore une photocopie de l’acte de création de ladite société vous seront demandés. Grâce aux progrès du numérique, vous pouvez faire toutes les démarches d’enregistrement de votre société depuis les plateformes spécialisées.

La fiscalité et comptabilité pour les entreprises espagnoles

Plusieurs raisons motivent les chefs d’entreprise à s’installer en Espagne. L’une d’elles est le régime fiscal avantageux dont bénéficient les sociétés espagnoles. En effet, l’impôt sur les sociétés (IS) est fixé à 25 % pour un chiffre d’affaires (CA) de moins de 8 millions. En comparaison, à partir d’un CA de 500 000 euros, les entreprises françaises doivent payer un impôt sur les sociétés à hauteur de 28 %. De plus, contrairement à d’autres États, les promoteurs d’entreprises en Espagne ne sont soumis qu’à l’impôt sur les sociétés, ce qui justifie l’attractivité du pays vis-à-vis des firmes étrangères.

Par ailleurs, l’absence de taxe professionnelle favorise l’essor rapide des entreprises espagnoles. Les charges sociales en Espagne sont d’environ 6,25 % par employé contre 20 % en France. L’une des particularités de la fiscalité espagnole est qu’elle exonère à hauteur de 60 %, les activités dérivées des revenus obtenus de l’exploitation d’actifs incorporels. Enfin, le pays a conclu des traités de protection des investissements avec d’autres états, afin de faciliter la croissance des petites et moyennes entreprises sur le territoire.

La création d’une entreprise en Espagne nécessite la maîtrise du système comptable local. À cet effet, avec le concours d’experts comptables, vous devez tenir à jour vos livres de comptes, afin d’assurer une totale transparence de vos diverses opérations. De plus, selon le statut de l’entreprise, des registres de transactions intracommunautaires doivent être présentés au Registre du commerce, à chaque fin d’exercice.

Par ailleurs, les autorités espagnoles effectuent des audits réguliers dans les sociétés exerçant sur leur territoire. Cette démarche consiste généralement en la vérification des livres comptables, afin de s’assurer du respect de la réglementation instaurée par l’International Accounting Standards.

Quelles sont les principales industries en Espagne ?

Comme démontré plus haut, l’Espagne représente une destination privilégiée par bon nombre de chefs d’entreprises. D’une part, nous avons la flexibilité du système fiscal qui encourage l’implantation de diverses firmes étrangères. De plus, il existe plusieurs secteurs à fort potentiel économique en Espagne.

L’un des plus importants est l’industrie de la distribution. Comme dans la plupart des pays, les services d’expédition et de livraison sont monnaie courante en Espagne. De fait, ce domaine fait face à une demande sans cesse croissante. À titre illustratif, notez que la proportion d’Espagnols utilisant les services de distribution est passée à près de 70 % en 2021, contre 54 % avant la crise du Covid 19.

De plus, l’agroalimentaire fait partie des industries les plus rentables de l’économie espagnole. En effet, le pays est le premier producteur mondial d’huile d’olive, et le troisième fournisseur de vin à travers le monde. Fort de ses 47 millions d’habitants, le Royaume d’Espagne s’impose clairement comme un eldorado pour les sociétés du secteur agricole. D’ailleurs, les importations de denrées agroalimentaires s’élevaient à 38 milliards d’euros en 2019. C’est donc tout naturellement que les entrepreneurs de ce secteur bénéficient de nombreuses opportunités et débouchés.

Par ailleurs, l’énergie contribue activement à la prospérité du pays. En effet, ce secteur a été dynamisé par les énergies renouvelables, qui représentent plus de 30 % de l’électricité totale en Espagne. L’adoption des énergies vertes positionne le pays ibérique comme l’un des acteurs majeurs de la transition énergétique en Europe. Dans ce sens, les autorités ambitionnent d’avoir 100 % d’énergie renouvelable d’ici 2050. Soulignons également que la diversité de ressources naturelles du pays ainsi que l’existence d’une main-d’œuvre massive représentent de véritables opportunités pour les promoteurs de sociétés.

Par ailleurs, l’automobile contribue à hauteur de 11 % au PIB de l’économie espagnole. Ce secteur est l’un des importants leviers de la croissance économique du pays, qui est le second producteur de véhicules du continent. Cela s’explique notamment par la présence des plus grands constructeurs de véhicules sur les terres espagnoles. Enfin, avec ses différents sites touristiques, l’Espagne doit également sa bonne santé économique à l’industrie du tourisme qui génère environ 11,2 % du PIB. Cela justifie que le pays soit la deuxième destination touristique du monde, derrière la France.

Comment commercialiser votre entreprise en Espagne ?

Le principal but de la création d’entreprise est la recherche de profits. De fait, rentabiliser une société passe par une politique de marketing efficiente. S’il est vrai que les stratégies de commercialisation dépendent de l’entreprise et des services proposés, il n’en demeure pas moins que certains outils seront indispensables pour vous faire connaître sur le marché.

À cet effet, l’un des canaux les plus efficaces au siècle actuel est internet. En effet, après la création de la société, il est utile de mettre en place une plateforme dédiée à la promotion des produits et services de la nouvelle entreprise. Par ce biais, vous pouvez informer et atteindre une large clientèle sur vos prestations.

Il est avéré que le web fait désormais partie intégrante du quotidien de l’humanité. Ainsi, vous avez là, un allié de poids pour promouvoir votre marque. À cette fin, nous vous conseillons de solliciter les services des spécialistes du digital pour adapter votre présence en ligne aux besoins du marché espagnol. Dans le même ordre d’idées, les réseaux sociaux permettent d’échanger avec vos éventuels prospects. Lancer un nouveau business par ce canal de communication, aide à créer et/ou à maintenir le contact avec la clientèle. Pour plus d’efficacité, il est essentiel de définir la cible, et opter pour les plateformes appropriées. Retenez à titre d’exemple qu’Instagram est majoritairement utilisé par la jeunesse.

Malgré l’avènement du numérique, les supports physiques contribuent toujours à la notoriété des entreprises en Espagne. Ainsi, brochures, catalogues, flyers ou autres objets publicitaires ont un impact déterminant dans votre politique marketing. Enfin, nouer des partenariats avec des entreprises espagnoles peut également s’avérer utile pour commercialiser une nouvelle marque et réussir son implantation. En effet, cela peut vous apporter de la visibilité, mais également, vous pouvez disposer de ressources nécessaires à l’essor de la société.

À quels défis vous attendre lorsque vous créez une entreprise en Espagne ?

S’il est vrai que créer une entreprise en Espagne est avantageux à plus d’un titre, il faut savoir que ce processus ne se fait pas sans difficulté. Selon certaines statistiques, l’Espagne est classée 85e sur 190 États en ce qui concerne le niveau de contraintes rencontrées par les entrepreneurs. Cela résume quelque peu les défis à relever par les futurs promoteurs de sociétés.

L’une des limites du système espagnol est la diversité de cultures qui existent d’une région à l’autre. En effet, la décentralisation du pays engendre un grand nombre de communautés, où la réglementation n’est pas toujours la même. Ce défaut d’uniformisation représente parfois un frein à la croissance commerciale à l’échelle locale.

De plus, les délais de traitement de dossiers administratifs parfois longs font partie des principaux défauts de la culture entrepreneuriale espagnole. Toutefois, l’intégration du numérique aux formalités administratives semble être une solution idéale pour raccourcir ces procédures.

Par ailleurs, la faiblesse du système bancaire espagnol est un autre défi à surmonter pour les nouveaux chefs d’entreprises. En effet, au regard de la récente crise économique, les institutions bancaires espagnoles sont de moins en moins flexibles vis-à-vis des demandeurs de crédits. Par conséquent, il faudra envisager d’autres options moins contraignantes, pour obtenir un capital de départ.

En termes de promotion des entreprises, l’Espagne fait partie des mauvais élèves de la zone euro. Cela se matérialise également par le fait que, la plupart des entreprises espagnoles sont tournées vers l’extérieur.

Réglementation et permis pour les entreprises espagnoles

Le législateur espagnol a mis en place une batterie de lois, visant à moderniser et uniformiser la gouvernance des entreprises. Ainsi, la réforme du droit du travail impacte positivement le statut des travailleurs. Dorénavant, les contrats à durée déterminée (CDD) ne seront applicables que dans des cas spécifiques. À titre illustratif, les activités à caractère saisonnier peuvent justifier un CDD. Ce faisant, l’État espagnol entend réduire le taux de chômage en luttant contre la précarité du travail.

Par ailleurs, en Espagne, la durée légale de travail est fixée à 9 h par jour, quel que soit le secteur d’activités. En outre, le salaire minimum que perçoit un salarié espagnol est de 900 euros brut sur 14 mois. Il s’agit là d’un critère essentiel à prendre en compte au moment d’implanter une nouvelle société sur le territoire.

Qu’elles soient locales ou étrangères, les entreprises exerçant sur le territoire espagnol doivent en amont bénéficier d’un permis ou une licence d’ouverture. Il s’agit d’une autorisation attestant que le siège social de la structure est en adéquation avec la réglementation en vigueur. Selon le type d’activités, la procédure d’obtention des permis d’ouverture n’est pas la même. La demande de ce document se fait auprès des municipalités, et son coût varie selon les prestations à offrir.

Retenez que la licence d’ouverture pour les entreprises spécialisées dans les activités dites « qualifiées » avoisine les 11 000 euros. En revanche, ce tarif se situe entre 600 et 1000 euros pour les services qui ont un faible impact sur l’environnement.