Définition : Richesse économique

La science économique est une science sociale qui a évolué au fil du temps, ayant ainsi vu la naissance de différentes pensées économiques. Le concept de richesse est un concept au cœur même de l’économie. La définition de la richesse en économie n’est cependant pas unique. Elle varie en fonction des différentes pensées économiques et de l’approche réalisée pour l’analyser. Mais de manière générale, la richesse désigne la situation d’abondance, que ce soit en biens matériels ou immatériels. La richesse s’assimile non seulement à des biens tangibles, mais également à la satisfaction d’un agent économique suite à l’acquisition d’un produit.

Revue des pensées économiques et définition de la richesse

La science économique s’inscrit comme étant une branche de la science sociale. L’économie a ainsi pour objectif le bien-être d’un ménage au moyen de l’amélioration de ses conditions de vie et de son niveau de revenu, dans sa forme restreinte, mais aussi du bien-être au niveau national et international. Ainsi, la notion de la richesse est un concept économique qui diffère selon les théories et les courants de pensée.

Selon le niveau d’analyse, nous pouvons donner une définition de la richesse d’un pays comme étant :

• L’ensemble des biens et des services qu’un pays produit. Il s’agit d’une définition au niveau de la macroéconomie. Dans un sens plus large, le niveau de richesse d’un pays détermine sa croissance économique ;
• Au niveau microéconomique, c’est-à-dire au niveau des agents économiques : ménage ou entreprise, la richesse s’assimile à la somme des valeurs ajoutées créées par l’entreprise ou par le ménage.

La notion de richesse a ainsi suscité l’intérêt de différents économistes :

• Pour le courant de pensée mercantiliste, la richesse ne se mesure qu’au niveau national. Autrement dit, la richesse d’un pays s’apprécie par la quantité de biens détenue par l’État. Ce concept a par la suite été rallongé au niveau des ménages ;
• Pour les classiques, plus précisément Adam Smith, la richesse d’un État s’apprécie par le facteur travail, combinant la capacité productive des travailleurs et la part des travailleurs en activité par rapport au total de la population. Pour eux, le travail permet l’augmentation de la richesse et permet, par conséquent, l’augmentation du revenu et du niveau de vie.
• Le courant de pensée néoclassique et keynésien s’accorde à dire que la richesse se mesure au moyen de la valeur en termes monétaire que détiennent des biens et services.

Quel indicateur permet de mesurer la richesse d’un pays ?

L’appréciation de la richesse d’un pays se fait au moyen d’un indicateur qui est le PIB ou produit intérieur brut. Le PIB prend ainsi en compte la richesse au niveau national que créent les agents économiques se situant sur le territoire national. À cela peuvent être cités les ménages, les entreprises ou encore l’administration. Le PIB n’est cependant pas à confondre avec le PNB, qui lui prend en compte la richesse créée par les ressortissants d’un pays, en plus de celle créée par les agents locaux.

Il existe plusieurs manières de calculer le PIB. La manière de calcul la plus répandue pour définir le PIB d’un pays est par le cumul des valeurs ajoutées créées par tous les agents économiques se situant sur un territoire bien défini. Le PIB permet ainsi d’apprécier la croissance sur le plan économique d’un pays.

Cependant, l’accumulation de richesse dans un pays ne signifie pas automatiquement son développement. Prenons en exemple le cas d’une entreprise. Le développement d’une entreprise ne se limite pas uniquement à la richesse, c’est-à-dire au niveau de valeurs ajoutées qu’elle produit à la suite de son cycle de production. D’autres paramètres entrent également en jeu pour définir le niveau de croissance de l’entreprise, tels que les conditions de travail des employés. Il en est de même au niveau d’un pays, où le niveau d’éducation, le niveau de santé des agents économiques interagissent ensemble pour définir le niveau de développement d’un pays. Autrement dit, la richesse se répercute de manière générale sur la croissance économique d’un pays.

C’est par ces caractéristiques que différents économistes ont remis en question la complétude de l’indicateur. Pour pallier ces lacunes, d’autres indicateurs ont été créé tels que l’Indice de Développement Humain ou l’IDH. Il s’agit d’un indicateur composite qui permet non seulement de mesurer la croissance d’un pays, mais également son niveau de vie au travers du niveau de santé et du niveau d’éducation de la population. Il peut également être cité le BNB, ou le Bonheur National Brut, qui est un indicateur de bien-être, mais qui n’est cependant pas répandu. La définition du niveau de BNB dans un pays se fait en conciliant le bien-être de l’homme, qui est au centre même de l’indicateur, et son environnement de vie.

Quelle est la classification des pays selon leur richesse et leur niveau de revenu ?

L’existence de pays riches sous-entend effectivement l’existence de pays pauvres. Le classement des pays selon leurs richesses se fait par comparaison de leur patrimoine par rapport au seuil défini par la Banque Mondiale. Par patrimoine, nous mettons en avant le niveau de revenu de la population dans un pays. La définition de ce seuil est évolutive, et est renouvelée de manière générale chaque année. Ainsi, un pays peut, durant une année, être classé parmi les pays riches et l’année prochaine se situer parmi les pays à revenu intermédiaire, et le cas échéant, parmi ceux qui sont pauvres. Un pays peut être ainsi un pays à faible revenu, un pays à revenu intermédiaire et un pays à revenu élevé.

Sur le plan microéconomique et monétaire, c’est-à-dire en termes d’argent, les économistes ont mis en place un indicateur pouvant situer le niveau de vie d’un ménage selon son revenu monétaire. Il s’agit du seuil de pauvreté. Selon la définition de l’INSEE, un ménage est dit pauvre lorsque son niveau de vie et son niveau de revenu se situent en dessous du seuil de pauvreté. Parallèlement à cela, les ménages riches sont les ménages qui affichent un niveau de vie élevé.

La définition du seuil de pauvreté se fait selon les pratiques des pays. Pour la plupart des pays européens, tel que la France, le seuil de pauvreté s’obtient de manière relative, selon la distribution du niveau de vie de la population. La France, en général, utilise un seuil qui s’élève au 60 % de la médiane de cette distribution.

Ainsi, en 2017, le seuil de pauvreté en France était de presque 1 500 euros par mois. C’est-à-dire que si un ménage gagne en argent moins de 1500 euros durant un mois, alors il est classé comme étant un ménage pauvre. Les ménages riches ont ainsi des revenus au-delà du seuil de 1 500 euros durant un mois en France.