Métiers et formations

Quel est le salaire d’un gendarme ?

Par Marc , le 21 juillet 2021 , mis à jour le 21 juin 2023 - 9 minutes de lecture
Gendarme

Le gendarme est un officier de commandement avec des responsabilités et de véritables qualités de décideur opérationnel dans son emploi. En tout temps et en tout lieu, les gendarmes exercent leurs métiers dans un milieu exigeant et très varié dans le monde de la sécurité et de la défense. Si le métier de gendarme vous intéresse, nous vous proposons, dans cet article, toutes les informations sur cette profession, notamment les échelons, les indices, les salaires et les missions.

La carrière de gendarme

Dans les métiers de la gendarmerie, le gendarme travaille étroitement avec les autorités administratives, judiciaires et militaires pour des missions de protection des personnes et des biens.

  • Dans le cadre des missions de la police judiciaire, le gendarme effectue des tâches telles que la constatation de délits, contraventions et crimes. Il peut mener une enquête pour rassembler des preuves et poursuivre des criminels.
  • Dans le cadre des missions de la police administrative, le gendarme effectue la surveillance générale et la sécurité routière. Il effectue des recherches de renseignements, des missions d’assistance et secours.
  • Dans le cadre des missions militaires, ses fonctions font référence à la défense de la patrie, dont le contrôle et la sécurité des armements nucléaires. Il effectue des missions variées telles que la recherche de renseignements, la lutte contre le terrorisme, la neutralisation des ennemis infiltrés.

Le gendarme peut se spécialiser et mener des fonctions nécessitant une formation particulière comme motocycliste, maître de chien, moniteur d’intervention professionnelle, technicien en identification criminelle, enquêteur N’Tech. Par ailleurs, les carrières opérationnelles de la gendarmerie présentent trois catégories d’activité : officier, sous-officier et volontaire.

  • L’officier exerce des fonctions de commandement militaire sur le terrain ou en état-major. Il a pour mission principale d’assurer la sécurité intérieure du territoire et de la population, tout comme les douanes et la police nationale. Il se porte garant de la sécurité publique, la sécurité routière et le maintien de l’ordre.
  • Le sous-officier exerce un métier à forte technicité en investigations criminelles, portraitiste, pilote de vedette ou pilote d’engin blindé, formateur relais antidrogue ou écologie environnement, maître-nageur sauveteur. Il peut être également affecté dans des unités variées : unités d’outremer, unités de gendarmerie départementale, escadrons de gendarmerie mobile, états-majors, brigades de prévention de la délinquance juvénile, gendarmerie maritime, gendarmerie de l’air, ambassades de France à l’étranger, garde républicaine, gendarmerie de l’armement.
  • Le volontaire dans la gendarmerie peut être un gendarme adjoint volontaire (GAV) ou Aspirant de gendarmerie. En étant gendarme adjoint volontaire, l’agent exerce sous l’appui du sous-officier et peut être amené à le remplacer dans certaines missions de la gendarmerie comme des enquêtes judiciaires, assistance et secours, interventions sur des accidents, prévention de la délinquance, prévention de la délinquance. Dans l’exercice de son métier, le GAV a l’avantage d’une formation pour occuper le poste de sous-officier. En étant aspirant de la gendarmerie, l’agent exerce des fonctions de responsabilités, en groupement, en école ou en état-major. À ce titre, l’agent peut devenir officier ou sous-officier.

Les conditions d’accès et l’inscription

L’accès au métier de gendarme se fait par concours. Le concours peut être un concours externe ou concours interne.

Pour devenir Officier, il faut répondre à certaines conditions :

  • Être de nationalité française
  • Être âgé de 18 ans au moins et 27 ans au plus au 1er janvier de l’année du concours ;
  • Être titulaire d’un diplôme ou titre du grade de master ou être fonctionnaire dans le secteur d’activité de catégorie A.

Pour devenir sous-officier, il faut :

  • être âgé de 18 ans à 35 ans au plus et être titulaire du Bac, pour passer le concours externe.
  • être gendarme adjoint volontaire (GAV) ou adjoint de sécurité (ADS) en activité depuis au moins un an, ou réserviste de la gendarmerie, ou encore militaire des autres armées en activité depuis au moins 4 ans pour passer le concours interne.

Pour devenir volontaire, aucun diplôme n’est exigé et l’accès se fait par sélection. Cependant, quelques critères sont recommandés :

  • Être âgé de 17 ans à 26 ans au plus ;
  • Répondant aux règles selon les dispositions du Code du service national ;
  • Avoir les traits physiques correspondant à l’exercice des fonctions ou des militaires de la gendarmerie nationale ;
  • Jouir de ses droits civiques ;
  • Avoir répondu aux obligations du SN, avoir réalisé la JAPD ou la JDC;
  • Être titulaire au minimum un CAP ou une expérience professionnelle.

Qualités et compétences requises

  • Être autonome et organisé : le gendarme peut être amené à gérer et commander une brigade ou un peloton d’une vingtaine d’hommes.
  • Respecter la hiérarchie ;
  • Peut travailler sous pressions ;
  • Capable d’utiliser une arme ;
  • Avoir une grande disponibilité : l’agent peut être absent 220 jours par an.
  • Capable d’affronter des situations risquées.
  • Bonne qualité relationnelle, sociable et avoir une grande diplomatie : comportements utiles dans la vie en caserne.
  • Faire preuve d’empathie.

Formation en école pour exercer les métiers de la gendarmerie

Pour les officiers, ils suivent une formation rémunérée d’un salaire brut pour une durée de 2 ans à l’école des officiers de la gendarmerie nationale (EOGN). Par ailleurs, les officiers des armes suivent une formation d’un an. À la sortie d’école, ils exerceront par affectation sur le territoire national en occupant un poste selon leurs rangs de classement.

Pour les sous-officiers, ils suivent une formation rémunérée d’un salaire brut, en école de gendarmerie pendant 12 mois et en internat.

Pour les agents volontaires, ils suivent des formations rémunérées également d’un salaire brut, en internat. À la sortie d’école, ils exerceront dans leurs lieux d’affectation sur le territoire en fonction de leurs rangs de classement. Notamment, une formation de 12 semaines pour les AGIV à l’école des officiers de la gendarmerie nationale (EOGN) et 13 semaines pour les GAV agents de police judiciaire adjoints dans une école de gendarmerie.

Les possibilités d’évolution de carrière d’un gendarme

Le métier de gendarme offre plusieurs possibilités d’évolution. En effet, il peut se spécialiser et choisir un métier comme : maître de chien, motocycliste, enquêteur N’Tech, moniteur d’intervention professionnelle, technicien en identification criminelle. Il peut également évoluer en grade et en échelon selon l’indice de la grille des salaires et de sa position.

La plupart des officiers de gendarmerie sont originaires du corps des sous-officiers, par voie de concours interne. Il est aussi possible d’évoluer en termes de grade en fonction de la réussite dans l’emploi, la capacité potentielle à exercer une fonction de responsabilité, l’obtention de qualification particulière, la mobilité, l’ancienneté dans le grade précédent. Par exemple, l’évolution des grades de sous-lieutenant à lieutenant et lieutenant à capitaine s’effectue par niveau d’ancienneté.

Par ailleurs, certains choisissent une reconversion dans le secteur privé et devenir agent consultant et de sécurité.

Les possibilités d'évolution de carrière d'un gendarme

Le salaire d’un gendarme

La formation à l’école des officiers de la gendarmerie nationale (EOGN) est rémunérée. L’élève perçoit la rémunération dès son admission en école. Le montant est calculé en fonction de l’indice, du grade et du lieu d’affectation. En plus, il bénéficie d’un logement gratuit, d’une réduction de 75 % sur le tarif SNCF et une affiliation au régime de la sécurité sociale militaire.

Un officier perçoit un salaire de 2 595 € net dès sa sortie d’école, tandis qu’un sous-officier gagne un salaire de 1 662 € net dès sa sortie d’école.

Le salaire d’un GAV/APJA en sortie d’école s’élève à 878 €, le GIV perçoit 972 € net, plus un hébergement gratuit et allocation alimentaire de 217 €.

En plus de leur salaire, les gendarmes bénéficient de nombreux avantages non financiers. Par exemple, ils ont droit à un logement de fonction ou à une indemnité compensatrice, ce qui peut représenter une économie importante. De plus, ils ont également droit à une couverture santé complète via le régime de la sécurité sociale militaire. D’autres avantages peuvent inclure des réductions sur les transports publics, une allocation pour les enfants et une formation continue et spécialisée.

Par ailleurs, les gendarmes peuvent également recevoir des primes et des indemnités pour certaines tâches ou conditions de travail. Ils peuvent recevoir une prime pour le travail de nuit, le travail le dimanche ou les jours fériés, ou pour des tâches particulièrement difficiles ou dangereuses. De plus, ils peuvent également recevoir des indemnités pour couvrir certaines dépenses liées à leur travail, comme les frais de déplacement.

Pour information, les gendarmes ont un régime de retraite spécifique, qui leur permet de prendre sa retraite après un certain nombre d’années de service, généralement autour de 25 ans. Le montant de la pension dépend de plusieurs facteurs, notamment le dernier salaire, le nombre d’années de service et l’âge de départ à la retraite. Les pensions sont généralement assez généreuses, surtout pour ceux qui ont occupé des postes de haut niveau ou spécialisés.

Marc

Marc est un nomade digital qui vit de la monétisation de ses sites internet, notamment via l'affiliation et le dropshipping. Il vient régulièrement proposer des contenus toujours aussi pertinents aux lecteurs de 7-Dragons.