Qu’est ce que l’EBIT (Earnings Before Interest and Taxes) ?
Que votre entreprise ait récemment fait son entrée sur le marché ou qu’elle soit en plein développement, vous devez déterminer sa rentabilité afin de pouvoir prendre les mesures les mieux adaptées pour pérenniser votre activité et générer des profits plus conséquents. Pour ce faire, vous pouvez vous appuyer sur l’EBIT. L’Earnings Before Interest and Taxes, ou Bénéfice avant intérêts et impôts (BAII), est un indicateur financier et comptable reprenant les mêmes caractéristiques que le résultat d’exploitation (REX) de la norme comptable française.
L’EBIT : définition
L’EBIT est un indicateur faisant partie des SIG (soldes intermédiaires de gestion). Il vous offre un excellent aperçu de la capacité de votre entreprise à générer des profits, grâce à son activité principale. En d’autres termes, il vous permet d’évaluer le dynamisme de votre structure professionnelle, en prenant essentiellement en considération la marge réalisée grâce à la vente de ses produits ou de ses services.
Le résultat d’exploitation ne prend pas en compte les plus-values générées en dehors de l’activité principale de votre entreprise, telles que celles réalisées grâce à la vente d’actifs, ainsi que d’autres facteurs tels que la fiscalité ou les événements exceptionnels.
De manière simple, l’EBIT s’obtient en déduisant du chiffre d’affaires net de votre société, les charges d’exploitation comme les salaires, les frais généraux ou les dépenses en énergie, ainsi que les dotations aux amortissements et provisions.
L’Earnings Before Interest and Taxes, ou résultat d’exploitation, compte parmi les principaux indicateurs sur lesquels les analystes financiers se penchent pour déterminer les ressources dégagées par une entreprise pendant un exercice. Il est également utilisé pour comparer les performances de deux sociétés.
À titre d’information, l’EBIT est évalué après la marge commerciale, la valeur ajoutée et l’excédent brut d’exploitation dans les SIG. Les soldes intermédiaires de gestion sont calculés selon un ordre bien précis : marge, richesse brute créée, flux potentiel de trésorerie, résultat d’exploitation, résultat financier, résultat courant avant impôt, résultat exceptionnel et bénéfice après impôt.
L’analyse de l’EBIT
Tout d’abord, il est important de noter que l’EBIT est un indicateur permettant d’évaluer la rentabilité de l’activité principale de votre entreprise, mais ne reflète pas toujours les bénéfices réels dégagés par celle-ci lors d’un exercice. En effet, votre société peut enregistrer un Earnings Before Interest positif, mais un compte de résultat négatif.
Si le résultat d’exploitation de votre entreprise est positif, mais que vous ne parvenez pas à dégager des bénéfices substantiels, il se pourrait que vos charges financières soient trop lourdes ou qu’un événement particulier ait entraîné une réduction importante de votre marge. Quoi qu’il en soit, l’activité principale de votre structure est rentable.
Par ailleurs, si votre EBIT est négatif, votre entreprise n’est pas rentable et des mesures adéquates doivent être mises en œuvre pour garantir la pérennité de votre activité.
Différences entre EBIT et EBITDA
Tout comme l’EBIT, l’EBITDA, ou Earnings Before Interest, Taxes, Depreciation and Amortization, est un indicateur pouvant fournir d’importantes informations sur les performances de votre entreprise. Il est l’équivalent de l’EBE, ou Excédent brut d’exploitation, et diffère du résultat d’exploitation au niveau des éléments entrant dans son calcul.
Contrairement à l’EBIT, l’EBITDA ne prend pas en considération les dotations aux amortissements et provisions. Cet indicateur ne prend également pas en compte les décisions non opérationnelles et les taxes, à l’instar de l’EBIT.
L’EBITDA peut être utilisé pour évaluer la rentabilité de l’activité de votre entreprise d’une année à une autre et de comparer les performances de votre structure à celles d’un concurrent, tout comme l’Earnings Before Interest and Taxes. Toutefois, en raison de l’écart pouvant être important entre les chiffres fournis par cet indicateur et les bénéfices nets, il est préférable d’opter pour l’EBIT dans l’analyse de la rentabilité de votre société.
Le calcul de l’EBIT
Selon vos préférences et vos besoins, l’EBIT de votre entreprise peut être exprimé en pourcentage ou en valeur absolue. Son calcul peut être réalisé à partir du chiffre d’affaires de votre structure, mais aussi à partir de son résultat net.
La méthode dite « directe » est celle consistant à calculer le résultat d’exploitation à partir du chiffre d’affaires. Si votre entreprise génère 30 000 € de CA, effectue 12 000 € d’achats et doit s’acquitter de 3 000 € de charges externes, ainsi que de 4 000 € de charges, liées au personnel, son EBIT s’élève donc à 6 000 €. Il vous suffit de déduire les achats et les diverses charges du chiffre d’affaires net.
Dans le cas où vous souhaitez baser votre calcul sur le résultat net de votre entreprise, vous pouvez opter pour la méthode dite « indirecte ».
Si votre société a réussi à dégager un bénéfice de 4 000 € et que les charges d’intérêts, les taxes et les dotations aux amortissements et dépréciation s’élèvent respectivement à 600 €, 750 € et 650 €, l’EBIT est de l’ordre de 6 000 €. Pour obtenir ce résultat, vous devez additionner le bénéfice réalisé par votre entreprise et les différentes charges liées aux intérêts, aux impôts et aux amortissements.
Le calcul de l’EBIT à partir de l’EBITDA
Les méthodes directes et indirectes sont les principaux modes de calcul de l’évaluation de l’EBIT. Il existe toutefois une autre méthode basée sur l’EBITDA.
Si vous avez à votre disposition l’Earnings Before Interest, Taxes Depreciation and Amortization de votre entreprise, il vous suffit de déduire les dotations aux amortissements et dépréciation pour obtenir le résultat d’exploitation ou Earnings Before Interest and Taxes.
Tout comme celui de l’EBIT, le calcul de l’EBITDA peut s’effectuer à partir du chiffre d’affaires de votre société ou le résultat net. La première méthode consiste à déduire du CA, les achats, les différentes charges externes et les charges relatives au personnel.
La seconde méthode, quant à elle, consiste à additionner le bénéfice dégagé par votre entreprise, les impôts et taxes, les charges financières et les dotations aux amortissements et dépréciation.
Il est important de noter que l’EBIT et l’EBITDA sont deux indicateurs non normalisés. Les différents éléments pris en compte dans leur calcul peuvent donc être très différents en fonction des entreprises. D’autre part, ces dernières peuvent opérer d’importantes modifications au niveau de leur méthode de calcul, d’une année à une autre.
L’EBITDAR : un autre indicateur à ne pas négliger
L’EBITDAR est l’acronyme d’Earnings Before Interest, Taxes, Depreciation, Amortization and Rent. À l’instar de l’EBIT et de l’EBITDAR, cet indicateur vous permet d’avoir un excellent aperçu de la rentabilité de votre entreprise et des profits qu’elle génère à partir de son activité principale.
Le calcul de l’EBITDAR ne prend pas en compte les charges financières, les charges fiscales, les immobilisations, la dépréciation du stock de votre entreprise, les dotations aux amortissements, ainsi que les différents loyers.
Cet indicateur peut être extrêmement utile pour les sociétés effectuant d’importants investissements corporels et incorporels (CAPEX de croissance et CAPEX de maintenance). Il permet d’évaluer la rentabilité d’une structure, sans les charges financières relatives aux immobilisations.